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Auteur Bernard Stiegler (1952-....)
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Titre de série : Constituer l'Europe, 2 Titre : Le motif européen Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernard Stiegler (1952-....), Auteur ; Jean-Paul Baquiast (1933-....), Collaborateur ; Alain Didier-Weill, Collaborateur Editeur : Paris : Galilée Année de publication : impr. 2005 Collection : Collection Débats, ISSN 0152-3678 Importance : 1 vol. (155 p.) Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 2-7186-0690-8 Langues : Français (fre) Index. décimale : ESS Essais Résumé : S'il est vrai que la raison est d'abord un motif, un mobile, le désir qui émeut l'esprit - et pour le mettre en mouvement -, une société qui engendre une démotivation généralisée des producteurs et des consommateurs est profondément irrationnelle.
La démoralisante liquidation de l'aidôs (vergogne) qu'étudiait Constituer l'Europe 1. Dans un monde sans vergogne, résulte d'une idéologie de la performance basée sur le calcul des motivations comme fondement de techniques de management et de marketing, mais qui, calculant l'incalculable, élimine la singularité qui est cependant le seul objet possible de la motivation, et ruine ainsi les processus d'individuation.
Ce sont ces modèles de direction de l'activité industrielle, devenus contre-productifs, qui engendrent la démotivation. Le présent ouvrage esquisse une analyse des techniques managériales de contrôle et de stimulation de la motivation et de la performance qui dominèrent le XXe siècle, et propose des éléments pour une politique industrielle européenne, appuyés sur une autre théorie de la motivation.
Celle-ci en appelle au concept d'individuation pensée comme processus à la fois psychique et collectif, et où l'articulation des deux niveaux s'opère à travers l'organisation des échanges symboliques, eux-mêmes conditionnés par des mnémotechniques aujourd'hui devenues industrielles. Le processus psychosocial est générateur de motifs en fonction des conditions d'organisation des échanges symboliques, et la définition de ces conditions en vue de l'intensification des motivations constitue la question politique en propre.
Or, le devenir technologique des mnémotechniques, qui s'est subitement accéléré et modifié avec la numérisation, signifie qu'une politique n'est possible qu'à élaborer et à mettre en œuvre les critères d'une économie industrielle des mnémotechnologies culturelles et cognitives, qu'il s'agit de transformer ainsi en technologies de l'esprit. Seule une politique industrielle de l'esprit constituera un nouveau motif européen fondé sur une rationalité économique revisitée, réinvestissant une raison européenne qu'il faut concevoir comme une économie du désir que concrétisent les motivations psychiques et collectives propres à l'âge des technologies industrielles de l'esprit.
Soit la constitution européenne sera l'invention d'une nouvelle civilisation industrielle, soit l'Europe politique ne verra jamais le jour.Note de contenu : Construction et destruction
Performance, production, démotivation
Motivation, singularité et individuation
Puissance publique et individuationConstituer l'Europe, 2. Le motif européen [texte imprimé] / Bernard Stiegler (1952-....), Auteur ; Jean-Paul Baquiast (1933-....), Collaborateur ; Alain Didier-Weill, Collaborateur . - Paris : Galilée, impr. 2005 . - 1 vol. (155 p.) ; 22 cm. - (Collection Débats, ISSN 0152-3678) .
ISBN : 2-7186-0690-8
Langues : Français (fre)
Index. décimale : ESS Essais Résumé : S'il est vrai que la raison est d'abord un motif, un mobile, le désir qui émeut l'esprit - et pour le mettre en mouvement -, une société qui engendre une démotivation généralisée des producteurs et des consommateurs est profondément irrationnelle.
La démoralisante liquidation de l'aidôs (vergogne) qu'étudiait Constituer l'Europe 1. Dans un monde sans vergogne, résulte d'une idéologie de la performance basée sur le calcul des motivations comme fondement de techniques de management et de marketing, mais qui, calculant l'incalculable, élimine la singularité qui est cependant le seul objet possible de la motivation, et ruine ainsi les processus d'individuation.
Ce sont ces modèles de direction de l'activité industrielle, devenus contre-productifs, qui engendrent la démotivation. Le présent ouvrage esquisse une analyse des techniques managériales de contrôle et de stimulation de la motivation et de la performance qui dominèrent le XXe siècle, et propose des éléments pour une politique industrielle européenne, appuyés sur une autre théorie de la motivation.
Celle-ci en appelle au concept d'individuation pensée comme processus à la fois psychique et collectif, et où l'articulation des deux niveaux s'opère à travers l'organisation des échanges symboliques, eux-mêmes conditionnés par des mnémotechniques aujourd'hui devenues industrielles. Le processus psychosocial est générateur de motifs en fonction des conditions d'organisation des échanges symboliques, et la définition de ces conditions en vue de l'intensification des motivations constitue la question politique en propre.
Or, le devenir technologique des mnémotechniques, qui s'est subitement accéléré et modifié avec la numérisation, signifie qu'une politique n'est possible qu'à élaborer et à mettre en œuvre les critères d'une économie industrielle des mnémotechnologies culturelles et cognitives, qu'il s'agit de transformer ainsi en technologies de l'esprit. Seule une politique industrielle de l'esprit constituera un nouveau motif européen fondé sur une rationalité économique revisitée, réinvestissant une raison européenne qu'il faut concevoir comme une économie du désir que concrétisent les motivations psychiques et collectives propres à l'âge des technologies industrielles de l'esprit.
Soit la constitution européenne sera l'invention d'une nouvelle civilisation industrielle, soit l'Europe politique ne verra jamais le jour.Note de contenu : Construction et destruction
Performance, production, démotivation
Motivation, singularité et individuation
Puissance publique et individuationExemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 01101 ESS STI Livre Bibliothèque de l'EeSI Philosophie Disponible Mécréance et discrédit. Mécréance et discrédit / Bernard Stiegler
Titre de série : Mécréance et discrédit Titre : Mécréance et discrédit : 1; la décadence des démocraties industrielles Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernard Stiegler (1952-....), Auteur Editeur : Paris : Galilée Année de publication : impr. 2005, cop. Collection : Collection Débats, ISSN 0152-3678 Importance : 1 vol. (214 p.) Format : 24 cm Accompagnement : avec le concours du CNL ISBN/ISSN/EAN : 2-7186-0660-6 Mots-clés : épokhè modes de vie crétinisation existence misère symbolique prolétarisation généralisée Index. décimale : ESS Essais Résumé : L'évolution du système techno-scientifique mondial forme la base du devenir des sociétés humaines et constitue une individuation au sens défini par Simondon.
Mais le devenir en quoi consiste cette individuation n'est possible qu'à la condition de se transformer en avenir par son insertion dans le processus d'une individuation psychique et collective. C'est ce que j'ai développé dans La technique et le temps. Après la publication de Aimer, s'aimer, nous aimer. Du 11 septembre au 21 avril, il m'a parfois été dit que le ton de mes ouvrages était devenu " pessimiste ", et que j'avais, en fin de compte, modifié ma compréhension de la question de la technique et de la technologie.
Or, j'ai toujours écrit que le devenir du système technique nécessitait, pour devenir l'avenir de la société où il se produit, un double redoublement épokhal, c'est-à-dire une double interruption du cours ordinaire des choses : dans ce processus complexe qu'est l'individuation psycho-sociale, une mutation technique suspendant un état de fait dominant - ce qui est la première épokhè, la première suspension de l'ordre établi -, il faut que la société opère une seconde suspension pour que se constitue une époque à proprement parler, ce qui signifie : pour que s'élabore une pensée nouvelle se traduisant dans de nouveaux modes de vie, et, autrement dit, que s'affirme une volonté nouvelle d'avenir, établissant un nouvel ordre - une civilisation, une civilité réinventées.
Dans le présent ouvrage, il s'agit d'examiner ce qui empêche que s'accomplisse ce double redoublement comme invention de nouveaux modes de vie. Cet empêchement induit une décadence des démocraties industrielles. L'hypothèse générale est que le modèle industriel mis en œuvre depuis le début du XXe siècle, et qui repose sur la partition production/consommation, est devenu totalement caduc, et conduit dans une impasse le capitalisme et les démocraties où il se développe.
Un signe de cette impasse et de la déchéance qui s'y produit est la crétinisation des consommateurs délibérément organisée par les chaînes de télévision. Une pensée n'a de sens que si elle a la force d'ouvrir à neuf l'indétermination d'un avenir. Mais cet avenir ne peut donner de nouveaux modes de vie que si ces vies constituent de nouveaux modes d'existences : la vie humaine est une existence. Or, la situation présente est caractérisée par le fait que cela ne se produit pas, et qu'à la création nécessaire de ces nouveaux modes d'existence s'est substitué un processus adaptatif de survie d'où disparaissent les possibilités mêmes d'exister, rabattues sur de simples modalités de la subsistance - où l'on vend " du temps de cerveau humain ".
C'est ce que j'ai appelé la misère symbolique, que j'analyse ici comme prolétarisation généralisée. L'homme peut sans doute subsister sans exister. Je crois cependant que cette subsistance n'est pas durable : elle devient rapidement psychiquement et socialement insupportable, parce qu'elle conduit inexorablement à la liquidation du narcissisme primordial. Et cette liquidation conduit elle-même à celle de la loi.
C'est-à-dire de ce qui constitue la condition d'un démos : la différence du fait et du droit. Le modèle industriel caduc liquide ainsi le politique, et il fait de la démocratie une farce dont ne peuvent surgir que mécréante et discrédit.Mécréance et discrédit. Mécréance et discrédit : 1; la décadence des démocraties industrielles [texte imprimé] / Bernard Stiegler (1952-....), Auteur . - Paris : Galilée, impr. 2005, cop. . - 1 vol. (214 p.) ; 24 cm + avec le concours du CNL. - (Collection Débats, ISSN 0152-3678) .
ISBN : 2-7186-0660-6
Mots-clés : épokhè modes de vie crétinisation existence misère symbolique prolétarisation généralisée Index. décimale : ESS Essais Résumé : L'évolution du système techno-scientifique mondial forme la base du devenir des sociétés humaines et constitue une individuation au sens défini par Simondon.
Mais le devenir en quoi consiste cette individuation n'est possible qu'à la condition de se transformer en avenir par son insertion dans le processus d'une individuation psychique et collective. C'est ce que j'ai développé dans La technique et le temps. Après la publication de Aimer, s'aimer, nous aimer. Du 11 septembre au 21 avril, il m'a parfois été dit que le ton de mes ouvrages était devenu " pessimiste ", et que j'avais, en fin de compte, modifié ma compréhension de la question de la technique et de la technologie.
Or, j'ai toujours écrit que le devenir du système technique nécessitait, pour devenir l'avenir de la société où il se produit, un double redoublement épokhal, c'est-à-dire une double interruption du cours ordinaire des choses : dans ce processus complexe qu'est l'individuation psycho-sociale, une mutation technique suspendant un état de fait dominant - ce qui est la première épokhè, la première suspension de l'ordre établi -, il faut que la société opère une seconde suspension pour que se constitue une époque à proprement parler, ce qui signifie : pour que s'élabore une pensée nouvelle se traduisant dans de nouveaux modes de vie, et, autrement dit, que s'affirme une volonté nouvelle d'avenir, établissant un nouvel ordre - une civilisation, une civilité réinventées.
Dans le présent ouvrage, il s'agit d'examiner ce qui empêche que s'accomplisse ce double redoublement comme invention de nouveaux modes de vie. Cet empêchement induit une décadence des démocraties industrielles. L'hypothèse générale est que le modèle industriel mis en œuvre depuis le début du XXe siècle, et qui repose sur la partition production/consommation, est devenu totalement caduc, et conduit dans une impasse le capitalisme et les démocraties où il se développe.
Un signe de cette impasse et de la déchéance qui s'y produit est la crétinisation des consommateurs délibérément organisée par les chaînes de télévision. Une pensée n'a de sens que si elle a la force d'ouvrir à neuf l'indétermination d'un avenir. Mais cet avenir ne peut donner de nouveaux modes de vie que si ces vies constituent de nouveaux modes d'existences : la vie humaine est une existence. Or, la situation présente est caractérisée par le fait que cela ne se produit pas, et qu'à la création nécessaire de ces nouveaux modes d'existence s'est substitué un processus adaptatif de survie d'où disparaissent les possibilités mêmes d'exister, rabattues sur de simples modalités de la subsistance - où l'on vend " du temps de cerveau humain ".
C'est ce que j'ai appelé la misère symbolique, que j'analyse ici comme prolétarisation généralisée. L'homme peut sans doute subsister sans exister. Je crois cependant que cette subsistance n'est pas durable : elle devient rapidement psychiquement et socialement insupportable, parce qu'elle conduit inexorablement à la liquidation du narcissisme primordial. Et cette liquidation conduit elle-même à celle de la loi.
C'est-à-dire de ce qui constitue la condition d'un démos : la différence du fait et du droit. Le modèle industriel caduc liquide ainsi le politique, et il fait de la démocratie une farce dont ne peuvent surgir que mécréante et discrédit.Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 00410 ESS Livre Bibliothèque de l'EeSI Philosophie Disponible Mécréance et discrédit, 2. Mécréance et discrédit / Bernard Stiegler
Titre de série : Mécréance et discrédit, 2 Titre : Mécréance et discrédit : 2. Les sociétés incontrôlables d'individus désaffectés Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernard Stiegler (1952-....), Auteur Editeur : Paris : Galilée Année de publication : impr. 2006 Collection : Collection Débats, ISSN 0152-3678 Importance : 1 vol. (178 p.) Format : 24 cm Accompagnement : avec le concours du CNL ISBN/ISSN/EAN : 2-7186-0706-8 Langues : Français (fre) Mots-clés : désespérance "desperados" autorité mécanisme de répression Index. décimale : ESS Essais Résumé : Dans son analyse de l'esprit du capitalisme, Max Weber posait en principe que celui-ci ne se développerait que comme désenchantement et rationalisation de la , société - cette rationalisation étant alors entendue au sens de l'application du calcul à toutes les activités humaines. Le capitalisme est aujourd'hui devenu planétaire, et il semble bien que le processus que décrivait Weber est arrivé à son terme.
Or, comme résultat de la rationalisation, ce terme paraît condamné à s'effondrer dans l'irrationnel le plus inquiétant. Il engendre une misère spirituelle (une paralysie des fonctions de l'esprit humain) d'où a disparu la raison comme motif d'espérer: comme " règne des fins ", selon l'expression de Kant. Comme disparition de tout horizon d'attente - de toute croyance, religieuse, politique, ou libidinale, quelle soit amoureuse, filiale ou sociale, constituant le tissu des solidarités sans lesquelles aucune société n'est possible, ce qu'Aristote nommait la philia-, le désenchantement absolu frappe en particulier ceux qui pensent ne plus rien avoir à attendre du développement des sociétés hyperindustrielles.
Ces désespérés sont des " desperados ", et ils seront de plus en plus nombreux. Or, n'avoir plus rien à attendre signifie tout aussi bien n'avoir plus rien à craindre, ce qui est également le sens de l'elpis grecque: attente qui est porteuse à la fois de l'espoir et de la crainte. Dans le désespoir, il n'y a plus de crainte - et les mécanismes de répression, qui prolifèrent pour tenter de colmater les effets de la perte d'autorité qu'est aussi la perte d'esprit, sont de moins en moins efficaces.
Car finalement, ils engendrent de plus en plus le contraire de ce pour quoi ils sont faits - et sous des formes extrêmes, et totalement irrationnelles, c'est-à-dire imprévisibles. C'est ce qui advient en ce moment, et c'est une très mauvaise nouvelle : l'hyperpuissance du système technique de l'époque hyperindustrielle ne peut demeurer puissante que pour autant qu'y règne une confiance ordinaire que l'irrationalité destructrice engendrée par la liquidation du règne des fins ne peut que ruiner.
La confiance est le préalable du fonctionnement de l'hyperpuissance: dès lors que celle-ci est perdue, l'hyperpuissance se renverse en hypervulnérabilité et en impuissance. La perte des motifs d'espérer se répand alors à tous comme une maladie contagieuse. Ce tous n'est plus un nous : c'est une panique.Mécréance et discrédit, 2. Mécréance et discrédit : 2. Les sociétés incontrôlables d'individus désaffectés [texte imprimé] / Bernard Stiegler (1952-....), Auteur . - Paris : Galilée, impr. 2006 . - 1 vol. (178 p.) ; 24 cm + avec le concours du CNL. - (Collection Débats, ISSN 0152-3678) .
ISBN : 2-7186-0706-8
Langues : Français (fre)
Mots-clés : désespérance "desperados" autorité mécanisme de répression Index. décimale : ESS Essais Résumé : Dans son analyse de l'esprit du capitalisme, Max Weber posait en principe que celui-ci ne se développerait que comme désenchantement et rationalisation de la , société - cette rationalisation étant alors entendue au sens de l'application du calcul à toutes les activités humaines. Le capitalisme est aujourd'hui devenu planétaire, et il semble bien que le processus que décrivait Weber est arrivé à son terme.
Or, comme résultat de la rationalisation, ce terme paraît condamné à s'effondrer dans l'irrationnel le plus inquiétant. Il engendre une misère spirituelle (une paralysie des fonctions de l'esprit humain) d'où a disparu la raison comme motif d'espérer: comme " règne des fins ", selon l'expression de Kant. Comme disparition de tout horizon d'attente - de toute croyance, religieuse, politique, ou libidinale, quelle soit amoureuse, filiale ou sociale, constituant le tissu des solidarités sans lesquelles aucune société n'est possible, ce qu'Aristote nommait la philia-, le désenchantement absolu frappe en particulier ceux qui pensent ne plus rien avoir à attendre du développement des sociétés hyperindustrielles.
Ces désespérés sont des " desperados ", et ils seront de plus en plus nombreux. Or, n'avoir plus rien à attendre signifie tout aussi bien n'avoir plus rien à craindre, ce qui est également le sens de l'elpis grecque: attente qui est porteuse à la fois de l'espoir et de la crainte. Dans le désespoir, il n'y a plus de crainte - et les mécanismes de répression, qui prolifèrent pour tenter de colmater les effets de la perte d'autorité qu'est aussi la perte d'esprit, sont de moins en moins efficaces.
Car finalement, ils engendrent de plus en plus le contraire de ce pour quoi ils sont faits - et sous des formes extrêmes, et totalement irrationnelles, c'est-à-dire imprévisibles. C'est ce qui advient en ce moment, et c'est une très mauvaise nouvelle : l'hyperpuissance du système technique de l'époque hyperindustrielle ne peut demeurer puissante que pour autant qu'y règne une confiance ordinaire que l'irrationalité destructrice engendrée par la liquidation du règne des fins ne peut que ruiner.
La confiance est le préalable du fonctionnement de l'hyperpuissance: dès lors que celle-ci est perdue, l'hyperpuissance se renverse en hypervulnérabilité et en impuissance. La perte des motifs d'espérer se répand alors à tous comme une maladie contagieuse. Ce tous n'est plus un nous : c'est une panique.Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 00411 ESS Livre Bibliothèque de l'EeSI Philosophie Disponible Prendre soin, 1. De la jeunesse et des générations / Bernard Stiegler
Titre de série : Prendre soin, 1 Titre : De la jeunesse et des générations Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernard Stiegler (1952-....), Auteur Editeur : Paris : Flammarion Année de publication : impr. 2008 Collection : La Bibliothèque des savoirs, ISSN 1951-7734 Importance : 1 vol. (342 p.) Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-08-120736-3 Prix : 22 EUR Langues : Français (fre) Index. décimale : PHI Philosophie Résumé : Le biopouvoir que Michel Foucault s'est si puissamment attaché à décrire n'est plus ce qui trame notre époque : l'enjeu est désormais le psychopouvoir, où il s'agit moins d'" utiliser la population" pour la production que de la constituer en marchés pour la consommation.
Foucault décrit la genèse de l'État s'acheminant vers la révolution industrielle avec la conquête du pouvoir par la bourgeoisie et les conditions de formation du capitalisme typique du me siècle, tel que l'aura analysé Marx, où la première préoccupation est la production. Or, la seconde moitié du XXe siècle rencontre de tout autres questions : il s'agit d'organiser la révolution des modes d'existence humains, voire leur liquidation, comme modes de consommation éliminant les savoir-vivre dans ce qui devient une économie industrielle de services dont les industries de programmes sont la base.
La science de cette nouvelle mobilisation totale est moins la cybernétique, comme le croyait Heidegger, que le marketing. Le psychopouvoir apparaît de nos jours pour ce qu'il est : ce qui fait des enfants les prescripteurs de leurs parents, et de ces parents, de grands enfants - le marketing détruisant ainsi tout système de soin et, en particulier, les circuits intergénérationnels. Il en résulte une destruction systématique de l'appareil psychique juvénile.
Les psychotechnologies monopolisées par le psychopouvoir sont des cas de ce que Platon, critiquant l'usage de l'écriture par les sophistes, appelait un pharmakon : un poison qui peut aussi être un remède. Au début du XXIe siècle, la reconstitution d'un système de soin exige de renverser la logique du psycho-pouvoir pour mettre en œuvre une politique de l'esprit. Cela requiert l'élaboration d'une pharmacologie qui analyse les caractéristiques des psychotechnologies contemporaines et d'une thérapeutique qui les mette au service d'un nouveau système de soin.Prendre soin, 1. De la jeunesse et des générations [texte imprimé] / Bernard Stiegler (1952-....), Auteur . - Paris : Flammarion, impr. 2008 . - 1 vol. (342 p.) ; 22 cm. - (La Bibliothèque des savoirs, ISSN 1951-7734) .
ISBN : 978-2-08-120736-3 : 22 EUR
Langues : Français (fre)
Index. décimale : PHI Philosophie Résumé : Le biopouvoir que Michel Foucault s'est si puissamment attaché à décrire n'est plus ce qui trame notre époque : l'enjeu est désormais le psychopouvoir, où il s'agit moins d'" utiliser la population" pour la production que de la constituer en marchés pour la consommation.
Foucault décrit la genèse de l'État s'acheminant vers la révolution industrielle avec la conquête du pouvoir par la bourgeoisie et les conditions de formation du capitalisme typique du me siècle, tel que l'aura analysé Marx, où la première préoccupation est la production. Or, la seconde moitié du XXe siècle rencontre de tout autres questions : il s'agit d'organiser la révolution des modes d'existence humains, voire leur liquidation, comme modes de consommation éliminant les savoir-vivre dans ce qui devient une économie industrielle de services dont les industries de programmes sont la base.
La science de cette nouvelle mobilisation totale est moins la cybernétique, comme le croyait Heidegger, que le marketing. Le psychopouvoir apparaît de nos jours pour ce qu'il est : ce qui fait des enfants les prescripteurs de leurs parents, et de ces parents, de grands enfants - le marketing détruisant ainsi tout système de soin et, en particulier, les circuits intergénérationnels. Il en résulte une destruction systématique de l'appareil psychique juvénile.
Les psychotechnologies monopolisées par le psychopouvoir sont des cas de ce que Platon, critiquant l'usage de l'écriture par les sophistes, appelait un pharmakon : un poison qui peut aussi être un remède. Au début du XXIe siècle, la reconstitution d'un système de soin exige de renverser la logique du psycho-pouvoir pour mettre en œuvre une politique de l'esprit. Cela requiert l'élaboration d'une pharmacologie qui analyse les caractéristiques des psychotechnologies contemporaines et d'une thérapeutique qui les mette au service d'un nouveau système de soin.Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 07418 PHI STI Livre Bibliothèque de l'EeSI Philosophie Disponible La technique et le temps., 1. La faute d'Epiméthée / Bernard Stiegler
Titre de série : La technique et le temps., 1 Titre : La faute d'Epiméthée Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernard Stiegler (1952-....), Auteur Editeur : Paris : Galilée Année de publication : 1994 Collection : La technique et le temps. num. 1 Importance : 278 p. Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7186-0440-4 Langues : Français (fre) Index. décimale : PHI Philosophie La technique et le temps., 1. La faute d'Epiméthée [texte imprimé] / Bernard Stiegler (1952-....), Auteur . - Paris : Galilée, 1994 . - 278 p. ; 24 cm. - (La technique et le temps.; 1) .
ISBN : 978-2-7186-0440-4
Langues : Français (fre)
Index. décimale : PHI Philosophie Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 10574 PHI STI Livre Bibliothèque de l'EeSI Philosophie Disponible La technique et le temps., 2. La technique et le temps / Bernard Stiegler
PermalinkLa technique et le temps., 3. Le temps du cinéma et la question du mal-être / Bernard Stiegler
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