Titre : | Le cinéma saturé : essai sur les relations de la peinture et des images en mouvement | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Alain Bonfand, Auteur | Editeur : | Paris : Presses universitaires de France | Année de publication : | 2007 | Collection : | Épiméthée | Importance : | 247 p | Format : | 22 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 2-13-055791-0 | Prix : | 22 EUR | Note générale : | Notes bibliogr. | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Albert Lewin Alfred Hitchcock Yasujiro Ozu John Ford Clyfford Still Michelangelo Antonioni Jean-Luc Godard Andreï Tarkovski Sublime Saturation | Index. décimale : | THE C Théorie cinéma | Résumé : | On peut lire ce texte selon une perspective phénoménologique : la réduction est souvent le levier de la confrontation peinture/cinéma, et la question du phénomène saturé est le fil de cette investigation.
Si l'ouvrage peut apparaître de prime abord comme une suite d'"études de cas", c'est parce que chaque intuition est venue des images fixes et en mouvement, et jamais du calque d'une position conceptuelle sur ces images. On a résisté à la tentation d'aimanter par analogies d'autres références, afin de ne pas subsumer ces images. Ainsi s'explique le caractère arbitraire des auteurs évoqués ; une fois admis qu'il ne s'agit pas là d'une histoire des rapports de la peinture et du cinéma, on pourra s'étonner de l'hétéroclite des auteurs convoqués (Lewin pour commencer et Tarkovski pour conclure).
L'étude coïncide avec cette opération où l'oeuvre va résister toujours davantage à l'analyse : c'est aussi l'affirmation d'une méthode, chercher la co-présence d'un commentaire à son objet, aucune image ne devant se subroger à une autre. Les films de Lewin supposent un type d'exégèse en deçà de la théorie, quand ceux de Godard s'épuisent et se convertissent en théorie ; en dernière instance, le cinéma de Tarkovski la met en déroute, laissant celle-ci anéantie devant une évidence d'un autre ordre.
On retrouvera, au gré de la comparaison peinture-cinéma ainsi revisitée, quelques questions cruciales de l'esthétique : celle de l'instant prégnant ou celle de la mise en crise du cadre, celle du sublime aussi bien. Un mouvement guide ces analyses, tel un courant dont la trace se dessinerait en se laissant dériver. Cette dérive est celle d'une Aufhebung de la peinture par le cinéma. Mais un retournement s'opère : un contre-courant ouvrant à la surface du cinéma, et parfois comme sur un écran, un remous visible. Alors le cinéma, à ses limites, retrouve l'origine de la peinture : images acheiropoïètes pour Godard, icônes pour Tarkovski. |
Le cinéma saturé : essai sur les relations de la peinture et des images en mouvement [texte imprimé] / Alain Bonfand, Auteur . - Paris : Presses universitaires de France, 2007 . - 247 p ; 22 cm. - ( Épiméthée) . ISBN : 2-13-055791-0 : 22 EUR Notes bibliogr. Langues : Français ( fre) Mots-clés : | Albert Lewin Alfred Hitchcock Yasujiro Ozu John Ford Clyfford Still Michelangelo Antonioni Jean-Luc Godard Andreï Tarkovski Sublime Saturation | Index. décimale : | THE C Théorie cinéma | Résumé : | On peut lire ce texte selon une perspective phénoménologique : la réduction est souvent le levier de la confrontation peinture/cinéma, et la question du phénomène saturé est le fil de cette investigation.
Si l'ouvrage peut apparaître de prime abord comme une suite d'"études de cas", c'est parce que chaque intuition est venue des images fixes et en mouvement, et jamais du calque d'une position conceptuelle sur ces images. On a résisté à la tentation d'aimanter par analogies d'autres références, afin de ne pas subsumer ces images. Ainsi s'explique le caractère arbitraire des auteurs évoqués ; une fois admis qu'il ne s'agit pas là d'une histoire des rapports de la peinture et du cinéma, on pourra s'étonner de l'hétéroclite des auteurs convoqués (Lewin pour commencer et Tarkovski pour conclure).
L'étude coïncide avec cette opération où l'oeuvre va résister toujours davantage à l'analyse : c'est aussi l'affirmation d'une méthode, chercher la co-présence d'un commentaire à son objet, aucune image ne devant se subroger à une autre. Les films de Lewin supposent un type d'exégèse en deçà de la théorie, quand ceux de Godard s'épuisent et se convertissent en théorie ; en dernière instance, le cinéma de Tarkovski la met en déroute, laissant celle-ci anéantie devant une évidence d'un autre ordre.
On retrouvera, au gré de la comparaison peinture-cinéma ainsi revisitée, quelques questions cruciales de l'esthétique : celle de l'instant prégnant ou celle de la mise en crise du cadre, celle du sublime aussi bien. Un mouvement guide ces analyses, tel un courant dont la trace se dessinerait en se laissant dériver. Cette dérive est celle d'une Aufhebung de la peinture par le cinéma. Mais un retournement s'opère : un contre-courant ouvrant à la surface du cinéma, et parfois comme sur un écran, un remous visible. Alors le cinéma, à ses limites, retrouve l'origine de la peinture : images acheiropoïètes pour Godard, icônes pour Tarkovski. |
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