Titre : | Lord Jim | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Joseph Conrad (1857-1924), Auteur ; Sylvère Monod (1921-2006), Postfacier, auteur du colophon, etc. ; Odette Lamolle, Traducteur | Editeur : | Paris : Autrement | Année de publication : | 1996 | Collection : | Littératures | Importance : | 477 p | Format : | 21 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 2-86260-590-5 | Prix : | 140 F | Langues : | Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) | Index. décimale : | LITT Littérature | Résumé : | Pour les Blancs de la côte et les commandants de navires, il était Jim - rien d'autre.
Evidemment, il avait une identité plus complète, mais il n'acceptait pas de l'entendre mentionner. Son incognito - qui était aussi percé qu'un tamis - ne visait pas à dissimuler une personne, mais un fait. Lorsque celui-ci traversait le masque, il quittait sans délai le port où il se trouvait et partait pour un autre, généralement plus loin vers l'Est. Jim en appelait à la fois aux deux versants de l'âme - celui qui regarde constamment la lumière du jour et celui qui, telle la face cachée de la lune, reste sournoisement tapi dans une obscurité perpétuelle, avec parfois seulement une furtive lueur brumeuse venant caresser ses bords.
Son attitude mystérieuse me fascinait, comme s'il avait été un prototype de sa race, comme si la vérité obscure qu'il recélait était assez grave pour affecter la conception que l'humanité se fait d'elle-même. |
Lord Jim [texte imprimé] / Joseph Conrad (1857-1924), Auteur ; Sylvère Monod (1921-2006), Postfacier, auteur du colophon, etc. ; Odette Lamolle, Traducteur . - Paris : Autrement, 1996 . - 477 p ; 21 cm. - ( Littératures) . ISBN : 2-86260-590-5 : 140 F Langues : Français ( fre) Langues originales : Anglais ( eng) Index. décimale : | LITT Littérature | Résumé : | Pour les Blancs de la côte et les commandants de navires, il était Jim - rien d'autre.
Evidemment, il avait une identité plus complète, mais il n'acceptait pas de l'entendre mentionner. Son incognito - qui était aussi percé qu'un tamis - ne visait pas à dissimuler une personne, mais un fait. Lorsque celui-ci traversait le masque, il quittait sans délai le port où il se trouvait et partait pour un autre, généralement plus loin vers l'Est. Jim en appelait à la fois aux deux versants de l'âme - celui qui regarde constamment la lumière du jour et celui qui, telle la face cachée de la lune, reste sournoisement tapi dans une obscurité perpétuelle, avec parfois seulement une furtive lueur brumeuse venant caresser ses bords.
Son attitude mystérieuse me fascinait, comme s'il avait été un prototype de sa race, comme si la vérité obscure qu'il recélait était assez grave pour affecter la conception que l'humanité se fait d'elle-même. |
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