Titre : | Roni Horn : [exposition, Avignon, Collection Lambert en Avignon, 21 juin-4 octobre 2009 | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Éric Mézil, Auteur ; Élisabeth Lebovici, Auteur ; Thierry De Duve (1944-....), Auteur ; Briony Fer | Editeur : | Avignon : Collection Lambert en Avignon | Année de publication : | cop. 2009 | Importance : | 1 vol. (216 p.) | Présentation : | ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. | Format : | 29 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7529-0427-0 | Prix : | 39 EUR | Note générale : | Texte français et trad. anglaise en fin de vol.
Exposition présentée sous le titre "Roni Horn aka Roni Horn" à la Tate modern, Londres, 25 février,-25 mai 2009, puis au Whitney museum of contemporary art, New York, 6 novembre 2009-24 janvier 2010, et à Boston, the Institute of contemporary art, 19 février-9 mai 2010 | Langues : | Anglais (eng) Français (fre) Langues originales : Anglais (eng) | Mots-clés : | portraits grand format | Index. décimale : | MON Monographie | Résumé : | LA POSSIBILITÉ D'UNE ÎLE
Eric Mézil
«Heureux encore le peintre que l'amour du paysage entraîne dans des promenades solitaires [...]. Ses productions imitent ou reproduisent la nature ; il crée des mers nouvelles et de noires cavernes inconnues au soleil : à son ordre, de verts bocages sortent du néant, l'azur du ciel se réfléchit dans ses tableaux : il connaît l'art de troubler les airs et de faire mugir les tempêtes.»
Xavier de Maistre, Voyage autour de ma chambre, 1794
(50) «Quel que soit le coin de nature que vous regardiez, sauvage ou cultivé, pauvre ou riche, désert ou peuplé, vous y trouvère ? toujours deux qualités enchanteresses, la vérité et l'harmonie.»
(51) «Transportez Salvator Rosa dans les régions glacées voisines du pôle, et son génie les embellira.»
Denis Diderot, Pensées sur la peinture, la sculpture, l'architecture et la poésie, 1765 (peintre napolitain du XVIIe siècle)
Je connais Roni Horn depuis près de dix ans. Elle est venue à plusieurs reprises à Avignon. J'avais eu la chance de la rencontrer à New York où elle me reçut dans son atelier alors que je préparais la première grande exposition à la Collection Lambert consacrée aux collections d'artistes. Je savais qu'elle possédait, entre autres, des dessins de Louise Bourgeois dont la filiation avec son travail me paraissait évidente. J'étais excité et intimidé à l'idée de découvrir cette artiste que je ne connaissais que par ses livres. Aujourd'hui, quand je pense à son travail, c'est à des illustrations d'anciens cabinets de curiosité, d'histoires naturelles et des peintures sublimes de Caspar David Friedrich que vont mes premières pensées, alors que chez elle, à New York, tout est sobre et minimal. Au centre de l'atelier Spartiate, je me souviens d'un escabeau pouvant servir d'assise, auquel je m'accoudais pour contempler les oeuvres présentées telles des esquisses en devenir. Sur un grand mur blanc, ces images punaisées dessinaient en alternance une future série Clowd and Cloun, dont j'allais, plus tard, exposer un ensemble (ill. p. 19). Des nuages dans un ciel bleu étaient rythmés avec le visage d'un clown blanc dont on ne découvrait les expressions qu'à travers le maquillage rendu flou, brouillé par la lenteur du temps de pause photographique. C'était un peu comme une composition de Francis Bacon où les coups de pinceau fugaces défigurent le visage (ill. p. 19-25). |
Roni Horn : [exposition, Avignon, Collection Lambert en Avignon, 21 juin-4 octobre 2009 [texte imprimé] / Éric Mézil, Auteur ; Élisabeth Lebovici, Auteur ; Thierry De Duve (1944-....), Auteur ; Briony Fer . - Avignon : Collection Lambert en Avignon, cop. 2009 . - 1 vol. (216 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 29 cm. ISBN : 978-2-7529-0427-0 : 39 EUR Texte français et trad. anglaise en fin de vol.
Exposition présentée sous le titre "Roni Horn aka Roni Horn" à la Tate modern, Londres, 25 février,-25 mai 2009, puis au Whitney museum of contemporary art, New York, 6 novembre 2009-24 janvier 2010, et à Boston, the Institute of contemporary art, 19 février-9 mai 2010 Langues : Anglais ( eng) Français ( fre) Langues originales : Anglais ( eng) Mots-clés : | portraits grand format | Index. décimale : | MON Monographie | Résumé : | LA POSSIBILITÉ D'UNE ÎLE
Eric Mézil
«Heureux encore le peintre que l'amour du paysage entraîne dans des promenades solitaires [...]. Ses productions imitent ou reproduisent la nature ; il crée des mers nouvelles et de noires cavernes inconnues au soleil : à son ordre, de verts bocages sortent du néant, l'azur du ciel se réfléchit dans ses tableaux : il connaît l'art de troubler les airs et de faire mugir les tempêtes.»
Xavier de Maistre, Voyage autour de ma chambre, 1794
(50) «Quel que soit le coin de nature que vous regardiez, sauvage ou cultivé, pauvre ou riche, désert ou peuplé, vous y trouvère ? toujours deux qualités enchanteresses, la vérité et l'harmonie.»
(51) «Transportez Salvator Rosa dans les régions glacées voisines du pôle, et son génie les embellira.»
Denis Diderot, Pensées sur la peinture, la sculpture, l'architecture et la poésie, 1765 (peintre napolitain du XVIIe siècle)
Je connais Roni Horn depuis près de dix ans. Elle est venue à plusieurs reprises à Avignon. J'avais eu la chance de la rencontrer à New York où elle me reçut dans son atelier alors que je préparais la première grande exposition à la Collection Lambert consacrée aux collections d'artistes. Je savais qu'elle possédait, entre autres, des dessins de Louise Bourgeois dont la filiation avec son travail me paraissait évidente. J'étais excité et intimidé à l'idée de découvrir cette artiste que je ne connaissais que par ses livres. Aujourd'hui, quand je pense à son travail, c'est à des illustrations d'anciens cabinets de curiosité, d'histoires naturelles et des peintures sublimes de Caspar David Friedrich que vont mes premières pensées, alors que chez elle, à New York, tout est sobre et minimal. Au centre de l'atelier Spartiate, je me souviens d'un escabeau pouvant servir d'assise, auquel je m'accoudais pour contempler les oeuvres présentées telles des esquisses en devenir. Sur un grand mur blanc, ces images punaisées dessinaient en alternance une future série Clowd and Cloun, dont j'allais, plus tard, exposer un ensemble (ill. p. 19). Des nuages dans un ciel bleu étaient rythmés avec le visage d'un clown blanc dont on ne découvrait les expressions qu'à travers le maquillage rendu flou, brouillé par la lenteur du temps de pause photographique. C'était un peu comme une composition de Francis Bacon où les coups de pinceau fugaces défigurent le visage (ill. p. 19-25). |
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