Titre : | Discours sur les sciences et les arts | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Jean-Jacques Rousseau, Auteur ; François Bouchardy, Editeur scientifique | Editeur : | Paris : Gallimard | Année de publication : | 1996 | Collection : | Folio | Sous-collection : | Essais num. 304 | Importance : | 182 p. | Présentation : | couv. ill. en coul. | Format : | 18 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 2-07-032968-2 | Langues : | Français (fre) | Index. décimale : | PHI Philosophie | Résumé : | Voilà comment le luxe, la dissolution et l'esclavage ont été de tout temps le châtiment des efforts orgueilleux que nous avons faits pour sortir de l'heureuse ignorance où la sagesse éternelle nous avait placés.
Le voile épais dont elle a couvert toutes ses opérations, semblait nous avertir assez qu'elle ne nous a point destinés à de vaines recherches. Mais est-il quelqu'une de ses leçons dont nous ayons su profiter, ou que nous ayons négligée impunément ? Peuples, sachez donc une fois que la nature a voulu vous préserver de la science, comme une mère arrache une arme dangereuse des mains de son enfant ; que tous les secrets qu'elle vous cache sont autant de maux dont elle vous garantit, et que la peine que vous trouvez à vous instruire n'est pas le moindre de ses bienfaits.
Les hommes sont pervers ; ils seraient pires encore, s'ils avaient eu le malheur de naître savans. |
Discours sur les sciences et les arts [texte imprimé] / Jean-Jacques Rousseau, Auteur ; François Bouchardy, Editeur scientifique . - Paris : Gallimard, 1996 . - 182 p. : couv. ill. en coul. ; 18 cm. - ( Folio. Essais; 304) . ISBN : 2-07-032968-2 Langues : Français ( fre) Index. décimale : | PHI Philosophie | Résumé : | Voilà comment le luxe, la dissolution et l'esclavage ont été de tout temps le châtiment des efforts orgueilleux que nous avons faits pour sortir de l'heureuse ignorance où la sagesse éternelle nous avait placés.
Le voile épais dont elle a couvert toutes ses opérations, semblait nous avertir assez qu'elle ne nous a point destinés à de vaines recherches. Mais est-il quelqu'une de ses leçons dont nous ayons su profiter, ou que nous ayons négligée impunément ? Peuples, sachez donc une fois que la nature a voulu vous préserver de la science, comme une mère arrache une arme dangereuse des mains de son enfant ; que tous les secrets qu'elle vous cache sont autant de maux dont elle vous garantit, et que la peine que vous trouvez à vous instruire n'est pas le moindre de ses bienfaits.
Les hommes sont pervers ; ils seraient pires encore, s'ils avaient eu le malheur de naître savans. |
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