Titre : | La maladie l'art et le symbole | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Georg Groddeck, Auteur ; Roger Lewinter, Préfacier, etc. | Editeur : | Paris : Gallimard | Année de publication : | 1977 | Collection : | Connaissance de l'inconscient | Importance : | 326 p | Présentation : | ill. en noir | Format : | 23 cm | Note générale : | Bibliogr. | Langues : | Français (fre) Langues originales : Allemand (ger) | Index. décimale : | PSY CHA psychanalyse | Résumé : | Georg Groddeck (1866-1934) s'est lui-même défini comme un " psychanalyste sauvage ".
Il est en effet rétif à toute institution - sa pensée pousse hors des plates-bandes - et il a la passion de poursuivre le jeu du sens clans toutes les formes d'expression. Freud défendit toujours ce déroutant personnage, mal vu de la communauté analytique. Après des études de médecine à Berlin, Groddeck devient l'assistant de Schweninger, le médecin personnel de Bismarck. En 1900, il ouvre à Baden-Baden un sanatorium qu'il appelait plaisamment son satanarium.
Là, en s'occupant exclusivement d'affections organiques, il applique et transforme les méthodes de Schweninger, qui utilisent la diète, l'hydrothérapie et le massage, mais reposent essentiellement sur la soumission absolue du malade au médecin, ce qui les apparente à la suggestion de Charcot et au traitement hypnotique de Bernheim. Parallèlement à sa pratique médicale, il développe une intense activité sociale (il fonde des mouvements coopératifs) et commence à écrire ; ses premiers textes nous livrent les sources de sa pensée : Goethe et, à travers Goethe, comme l'établit Roger Lewinter dans sa préface, Spinoza.
Ce n'est que tardivement que Groddeck découvre et accepte la psychanalyse ; et, comme il le déclare dans sa première lettre à Freud (1917), cette découverte, il l'a accomplie en suivant sa propre voie, par le seul traitement des maladies organiques dont il relève le facteur psychique, qu'il tient pour décisif. C'est ainsi que Groddeck apparaît comme le fondateur de la médecine, ou plutôt de l'intuition, psychosomatique : pour lui, le corps incarne la psyché.
En 1921, Groddeck publie un " roman psychanalytique ", le Seelensucher (Le chercheur d'âme) qui, sur un mode rabelaisien, allie audacieusement psychanalyse et métaphysique. En 1923 paraît Le Livre du ça : lettres fictives à une amie où, avec une verve prodigieuse, Groddeck expose sa propre thérapeutique du ça. Le présent recueil, choix de textes qui s'échelonnent des premières publications de Groddeck (Vers Dieu-Nature, 1909) jusqu'à son dernier ouvrage (L'être humain comme symbole, 1933) couvre toutes les disciplines abordées par l'auteur : médecine, philosophie, critique littéraire et picturale.
Il permettra au lecteur français de découvrir enfin, dans son foisonnement, sa diversité et sa cohérence, la pensée de Groddeck pour qui la psychanalyse n'est qu'une étape vers la constitution d'une symbolique apersonnelle, généralisée à la totalité de la Nature. Le jeu du sens finit par n'être plus très loin d'un délire du sens... On trouvera reproduites en hors-textes les planches du Struwwelpeter (Pierre l'ébouriffé), cet inquiétant sac à fantasmes où se sont nourries des générations d'enfants.
Groddeck y consacre un commentaire plein de perspicacité et de malice. |
La maladie l'art et le symbole [texte imprimé] / Georg Groddeck, Auteur ; Roger Lewinter, Préfacier, etc. . - Paris : Gallimard, 1977 . - 326 p : ill. en noir ; 23 cm. - ( Connaissance de l'inconscient) . Bibliogr. Langues : Français ( fre) Langues originales : Allemand ( ger) Index. décimale : | PSY CHA psychanalyse | Résumé : | Georg Groddeck (1866-1934) s'est lui-même défini comme un " psychanalyste sauvage ".
Il est en effet rétif à toute institution - sa pensée pousse hors des plates-bandes - et il a la passion de poursuivre le jeu du sens clans toutes les formes d'expression. Freud défendit toujours ce déroutant personnage, mal vu de la communauté analytique. Après des études de médecine à Berlin, Groddeck devient l'assistant de Schweninger, le médecin personnel de Bismarck. En 1900, il ouvre à Baden-Baden un sanatorium qu'il appelait plaisamment son satanarium.
Là, en s'occupant exclusivement d'affections organiques, il applique et transforme les méthodes de Schweninger, qui utilisent la diète, l'hydrothérapie et le massage, mais reposent essentiellement sur la soumission absolue du malade au médecin, ce qui les apparente à la suggestion de Charcot et au traitement hypnotique de Bernheim. Parallèlement à sa pratique médicale, il développe une intense activité sociale (il fonde des mouvements coopératifs) et commence à écrire ; ses premiers textes nous livrent les sources de sa pensée : Goethe et, à travers Goethe, comme l'établit Roger Lewinter dans sa préface, Spinoza.
Ce n'est que tardivement que Groddeck découvre et accepte la psychanalyse ; et, comme il le déclare dans sa première lettre à Freud (1917), cette découverte, il l'a accomplie en suivant sa propre voie, par le seul traitement des maladies organiques dont il relève le facteur psychique, qu'il tient pour décisif. C'est ainsi que Groddeck apparaît comme le fondateur de la médecine, ou plutôt de l'intuition, psychosomatique : pour lui, le corps incarne la psyché.
En 1921, Groddeck publie un " roman psychanalytique ", le Seelensucher (Le chercheur d'âme) qui, sur un mode rabelaisien, allie audacieusement psychanalyse et métaphysique. En 1923 paraît Le Livre du ça : lettres fictives à une amie où, avec une verve prodigieuse, Groddeck expose sa propre thérapeutique du ça. Le présent recueil, choix de textes qui s'échelonnent des premières publications de Groddeck (Vers Dieu-Nature, 1909) jusqu'à son dernier ouvrage (L'être humain comme symbole, 1933) couvre toutes les disciplines abordées par l'auteur : médecine, philosophie, critique littéraire et picturale.
Il permettra au lecteur français de découvrir enfin, dans son foisonnement, sa diversité et sa cohérence, la pensée de Groddeck pour qui la psychanalyse n'est qu'une étape vers la constitution d'une symbolique apersonnelle, généralisée à la totalité de la Nature. Le jeu du sens finit par n'être plus très loin d'un délire du sens... On trouvera reproduites en hors-textes les planches du Struwwelpeter (Pierre l'ébouriffé), cet inquiétant sac à fantasmes où se sont nourries des générations d'enfants.
Groddeck y consacre un commentaire plein de perspicacité et de malice. |
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