Titre : | Mon nom est personne : 137 anonymes du Mucem | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Alexandre Périgot, Auteur | Editeur : | Marseille : MuCEM | Autre Editeur : | Pantin : CNEAI | Importance : | 1 vol. (non paginé) | Présentation : | ill. en noir, couv. ill. en noir | Format : | 25 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-912483-55-3 | Prix : | 34 EUR | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | histoire de l'art collections anonymat | Index. décimale : | MON Monographie | Résumé : | Face aux phénomènes de popularité, l'anonymat est une stratégie complexe qu'Alexandre Périgot explore depuis deux ans. L'idée d'une collection d'anonymes est née lorsque l'artiste découvre que les musées ont une part significative d'inconnus dans leurs collections, des œuvres majeures que les conservateurs hésitent souvent à exposer. Il apparaît alors nécessaire à Alexandre Périgot de constituer une encyclopédie, un atlas, un musée des anonymes. Ce fonds devient une scène où chercheurs, musiciens et danseurs sont amenés à interpréter des œuvres sans connaître leurs auteurs. Dans le catalogue Mon nom est personne, la fascination pour la célébrité est d'emblée paradoxale : attirance et répulsion y cohabitent comme dans toute expérience de notoriété.
La pratique de la signature est ambivalente ; elle n'apparaît vraiment qu'au XVIIIe siècle et ne s'applique que très récemment aux meubles et aux objets d'artisanat. Mon nom est personne révèle une fascination pour la célébrité qui est d'emblée paradoxale : attirance et répulsion y cohabitent au même titre que dérobade et responsabilité. L'exposition et le catalogue questionnent le statut de ces œuvres-énigmes mais surtout, nous impose un travail réflexif et subjectif puisque nous sommes nus devant les œuvres : aucune notice à laquelle nous raccrocher. L'autorité nous est rendue par défaut.
Les œuvres réunies au Cneai sous la dénomination « anonyme » peuvent avoir plusieurs justifications et la complexité des raisons qui conduisent à l'anonymat autorise à se raconter non pas une histoire, mais plusieurs. L'exposition forme en filigrane un récit sur la sacralisation de l'art, la justification des disciplines et les exercices de légitimation de sa valeur.
Le titre de l'exposition et de cet ouvrage prend sa source dans trois fictions historiques : le western mythique My Name is Nobody de Tonino Valerii, la célèbre ruse d'Ulysse dans L'Odyssée d'Homère lors de son combat avec le cyclope et le film Dead Man de Jim Jarmusch. « Mon nom est personne » répondent ces héros quand on les interroge sur leur nom. Cela n'est pas sans lien avec l'épitaphe de Marcel Mariën : « Il n'y a aucun mérite à être quoi que ce soit ». |
Mon nom est personne : 137 anonymes du Mucem [texte imprimé] / Alexandre Périgot, Auteur . - Marseille : MuCEM : Pantin : CNEAI, [s.d.] . - 1 vol. (non paginé) : ill. en noir, couv. ill. en noir ; 25 cm. ISBN : 978-2-912483-55-3 : 34 EUR Langues : Français ( fre) Mots-clés : | histoire de l'art collections anonymat | Index. décimale : | MON Monographie | Résumé : | Face aux phénomènes de popularité, l'anonymat est une stratégie complexe qu'Alexandre Périgot explore depuis deux ans. L'idée d'une collection d'anonymes est née lorsque l'artiste découvre que les musées ont une part significative d'inconnus dans leurs collections, des œuvres majeures que les conservateurs hésitent souvent à exposer. Il apparaît alors nécessaire à Alexandre Périgot de constituer une encyclopédie, un atlas, un musée des anonymes. Ce fonds devient une scène où chercheurs, musiciens et danseurs sont amenés à interpréter des œuvres sans connaître leurs auteurs. Dans le catalogue Mon nom est personne, la fascination pour la célébrité est d'emblée paradoxale : attirance et répulsion y cohabitent comme dans toute expérience de notoriété.
La pratique de la signature est ambivalente ; elle n'apparaît vraiment qu'au XVIIIe siècle et ne s'applique que très récemment aux meubles et aux objets d'artisanat. Mon nom est personne révèle une fascination pour la célébrité qui est d'emblée paradoxale : attirance et répulsion y cohabitent au même titre que dérobade et responsabilité. L'exposition et le catalogue questionnent le statut de ces œuvres-énigmes mais surtout, nous impose un travail réflexif et subjectif puisque nous sommes nus devant les œuvres : aucune notice à laquelle nous raccrocher. L'autorité nous est rendue par défaut.
Les œuvres réunies au Cneai sous la dénomination « anonyme » peuvent avoir plusieurs justifications et la complexité des raisons qui conduisent à l'anonymat autorise à se raconter non pas une histoire, mais plusieurs. L'exposition forme en filigrane un récit sur la sacralisation de l'art, la justification des disciplines et les exercices de légitimation de sa valeur.
Le titre de l'exposition et de cet ouvrage prend sa source dans trois fictions historiques : le western mythique My Name is Nobody de Tonino Valerii, la célèbre ruse d'Ulysse dans L'Odyssée d'Homère lors de son combat avec le cyclope et le film Dead Man de Jim Jarmusch. « Mon nom est personne » répondent ces héros quand on les interroge sur leur nom. Cela n'est pas sans lien avec l'épitaphe de Marcel Mariën : « Il n'y a aucun mérite à être quoi que ce soit ». |
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