Titre : | Comme le rêve le dessin : dessins italiens des XVIe et XVIIe siècles du Musée du Louvre | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Philippe-Alain Michaud, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Jean-Pierre Criqui, Auteur ; Dominique Cordellier, Auteur | Editeur : | Paris : Musée du Louvre | Année de publication : | 2005 | Importance : | 183 p. | Présentation : | ill. en noir | Format : | 24 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 2-84426-261-9 | Prix : | 29.90 EUR | Langues : | Français (fre) | Index. décimale : | DES dessin | Résumé : | Traditionnellement l'histoire de l'art pense le dessin comme transposition d'une forme à laquelle le regard servirait de vecteur naturel.
Or le dessin n'est pas transcription mais inscription : il procède non par approches et synthèses successives, mais par éloignements et par écarts, selon un scénario qu'un modèle optique ne suffit pas à construire mais qui emprunte au registre du corps et de ta gestualité. Émancipé du regard et rapporté au geste, le dessin apparaît comme une puissance - de " déliaison ". A la lumière de cette hypothèse, le caractère provisoire et préparatoire de d'esquisse s'évanouit : inachèvements, répétitions, effacements n'apparaissent plus comme des manques, mais comme la manifestation de forces qui s'apparentent à celles qui s'exercent dans ta formation du rêve.
" Le travail du rêve, écrit Freud, ne pense ni ne calcule ; d'une façon plus générale, il ne juge pas ; il se contente de transformer. " Dans le dessin comme dans le rêve, sous le mouvement progressif qui conduit directement ou par étapes à la construction de l'image, un second mouvement, régressif et sous-jacent, s'exerce dans une direction inverse : il se détourne de la représentation pour revenir en arrière, opposant au principe de cohérence une tendance à la désorganisation.
Parce que le moment préparatoire - du moins au sens académique du terme - a disparu du dessin contemporain, celui-ci permet de discerner cette tension qui traverse les dessins anciens comme le travail du rêve traverse les pensées du rêve et de les éclairer d'un nouveau jour : libéré des schémas d'explication finalistes, le dessin apparaît comme un espace de transformation généralisé où les chronologies se défont, où ta notion de style même, entendu comme ta marque individuelle de l'artiste, se trouve remise en question. |
Comme le rêve le dessin : dessins italiens des XVIe et XVIIe siècles du Musée du Louvre [texte imprimé] / Philippe-Alain Michaud, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Jean-Pierre Criqui, Auteur ; Dominique Cordellier, Auteur . - Paris : Musée du Louvre, 2005 . - 183 p. : ill. en noir ; 24 cm. ISBN : 2-84426-261-9 : 29.90 EUR Langues : Français ( fre) Index. décimale : | DES dessin | Résumé : | Traditionnellement l'histoire de l'art pense le dessin comme transposition d'une forme à laquelle le regard servirait de vecteur naturel.
Or le dessin n'est pas transcription mais inscription : il procède non par approches et synthèses successives, mais par éloignements et par écarts, selon un scénario qu'un modèle optique ne suffit pas à construire mais qui emprunte au registre du corps et de ta gestualité. Émancipé du regard et rapporté au geste, le dessin apparaît comme une puissance - de " déliaison ". A la lumière de cette hypothèse, le caractère provisoire et préparatoire de d'esquisse s'évanouit : inachèvements, répétitions, effacements n'apparaissent plus comme des manques, mais comme la manifestation de forces qui s'apparentent à celles qui s'exercent dans ta formation du rêve.
" Le travail du rêve, écrit Freud, ne pense ni ne calcule ; d'une façon plus générale, il ne juge pas ; il se contente de transformer. " Dans le dessin comme dans le rêve, sous le mouvement progressif qui conduit directement ou par étapes à la construction de l'image, un second mouvement, régressif et sous-jacent, s'exerce dans une direction inverse : il se détourne de la représentation pour revenir en arrière, opposant au principe de cohérence une tendance à la désorganisation.
Parce que le moment préparatoire - du moins au sens académique du terme - a disparu du dessin contemporain, celui-ci permet de discerner cette tension qui traverse les dessins anciens comme le travail du rêve traverse les pensées du rêve et de les éclairer d'un nouveau jour : libéré des schémas d'explication finalistes, le dessin apparaît comme un espace de transformation généralisé où les chronologies se défont, où ta notion de style même, entendu comme ta marque individuelle de l'artiste, se trouve remise en question. |
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