Titre : | Opinions | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Matthieu Saladin, Auteur | Editeur : | Rennes : Incertain Sens | Année de publication : | DL. 2013 | Importance : | 1 vol. (non paginé) | Présentation : | ill. en coul. | Format : | 16 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-914291-55-2 | Prix : | 15 EUR | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | sondage livre d'artiste | Index. décimale : | MON Monographie | Résumé : | Ce livre reprend cinquante sondages réalisés depuis le début du XXIe siècle par les principaux instituts de sondage français (BVA, CSA, IFOP, TNS Sofres, etc.), touchant aussi bien à des questions économiques et politiques que sociales et culturelles. Les pourcentages des réponses données à chaque question reconfigurent la largeur des bandes du drapeau français, en conservant toutefois ses couleurs et ses proportions (2:3) officielles. Le premier élément de réponse ou la réponse « oui » correspond à la couleur bleue ; le deuxième élément de réponse ou la réponse « non » à la couleur rouge ; au milieu, la part des sans réponses (ne se prononcent pas) équivaut au blanc. La composition de couleurs ainsi générée fait face à la question posée, distordant au gré de l'« opinion publique » cet emblème de la République française.
À l'entrée « drapeau de la France » dans Wikipédia, on peut lire que pendant longtemps, les trois bandes n'avaient pas la même largeur (c'est le cas du drapeau de Paris et cet usage s'est conservé durant la révolution). Il apparaît que c'est seulement depuis Napoléon Bonaparte et sur les conseils du peintre Jacques-Louis David que la réglementation instituant des bandes de largeur égale a été établie. C'est également au XVIIIe siècle que le rôle prévisionnel des statistiques se met en place, le sondage – où « la partie peut remplacer le tout» – devenant à leur suite associé à l'idée de représentativité. L'un des paradoxes de ces sondages, d'autant plus manifeste aujourd'hui que le moindre aspect de la vie sociale ne semble pouvoir leur échapper, est qu'à la fois ils entendent livrer une opinion publique faisant office de « vérité du peuple » – qui pourtant dans son expression, sinon son calcul, reste sujette à caution –, et que dans le principe même de leurs statistiques, ils tendent à rendre, pour reprendre les mots de Jacques Bouveresse, « les individus, les idées et les événements presque complètement interchangeables». |
Opinions [texte imprimé] / Matthieu Saladin, Auteur . - Rennes : Incertain Sens, DL. 2013 . - 1 vol. (non paginé) : ill. en coul. ; 16 cm. ISBN : 978-2-914291-55-2 : 15 EUR Langues : Français ( fre) Mots-clés : | sondage livre d'artiste | Index. décimale : | MON Monographie | Résumé : | Ce livre reprend cinquante sondages réalisés depuis le début du XXIe siècle par les principaux instituts de sondage français (BVA, CSA, IFOP, TNS Sofres, etc.), touchant aussi bien à des questions économiques et politiques que sociales et culturelles. Les pourcentages des réponses données à chaque question reconfigurent la largeur des bandes du drapeau français, en conservant toutefois ses couleurs et ses proportions (2:3) officielles. Le premier élément de réponse ou la réponse « oui » correspond à la couleur bleue ; le deuxième élément de réponse ou la réponse « non » à la couleur rouge ; au milieu, la part des sans réponses (ne se prononcent pas) équivaut au blanc. La composition de couleurs ainsi générée fait face à la question posée, distordant au gré de l'« opinion publique » cet emblème de la République française.
À l'entrée « drapeau de la France » dans Wikipédia, on peut lire que pendant longtemps, les trois bandes n'avaient pas la même largeur (c'est le cas du drapeau de Paris et cet usage s'est conservé durant la révolution). Il apparaît que c'est seulement depuis Napoléon Bonaparte et sur les conseils du peintre Jacques-Louis David que la réglementation instituant des bandes de largeur égale a été établie. C'est également au XVIIIe siècle que le rôle prévisionnel des statistiques se met en place, le sondage – où « la partie peut remplacer le tout» – devenant à leur suite associé à l'idée de représentativité. L'un des paradoxes de ces sondages, d'autant plus manifeste aujourd'hui que le moindre aspect de la vie sociale ne semble pouvoir leur échapper, est qu'à la fois ils entendent livrer une opinion publique faisant office de « vérité du peuple » – qui pourtant dans son expression, sinon son calcul, reste sujette à caution –, et que dans le principe même de leurs statistiques, ils tendent à rendre, pour reprendre les mots de Jacques Bouveresse, « les individus, les idées et les événements presque complètement interchangeables». |
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