Titre : | Peindre la nuit : [exposition, Metz, Centre Pompidou-Metz, 13 octobre 2018-5 avril 2019] | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Centre Pompidou-Metz, Auteur ; Jean-Marie Gallais (1987-....), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Serge Lasvignes (1954-....), Préfacier, etc. ; Emma Lavigne, Préfacier, etc. | Editeur : | Metz : Centre Pompidou-Metz | Année de publication : | 2018 | Importance : | 1 vol. (227 p.) | Présentation : | ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. | Format : | 33 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-359-83052-1 | Prix : | 39 EUR | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | nuit peinture | Index. décimale : | CAT exp Catalogues d'expositions | Résumé : | La nuit se retrouve au cœur de débats actuels, qu’ils soient sociétaux (faut-il ouvrir les magasins la nuit ou la consacrer au sommeil ?), écologiques (comment limiter la pollution lumineuse qui nous empêche de voir les étoiles ou qui dérègle la vie animale ?), politiques (nuit debout, traversées clandestines de frontières) ou scientifiques (on repousse sans cesse notre connaissance de la nuit).
Ce monde de la nuit, avec tous ses questionnements, est omniprésent chez les artistes, notamment depuis la fin du XIXe siècle. La nuit a évolué et nous a transformés, à travers des révolutions majeures comme l’électrification et l’éclairage, la psychanalyse ou la conquête spatiale : autant de bouleversements dans la définition et le rapport que l’on entretient avec la nuit.
Source d’inspiration majeure de l’histoire de l’art, la nuit demeure aujourd’hui encore un terrain d’expériences fécond. Revenir à un sujet aussi vaste que la nuit permet de poser des questions essentielles sur notre condition et notre place dans l’univers, comme sur le rôle de l’art.
Si la proposition peut paraître d’emblée comme une contradiction, « peindre la nuit » se révèle au contraire riche de sens. Le titre contient volontairement une ambiguïté : peindre la nuit signifie soit représenter la nuit, soit peindre de nuit. Peindre l’obscurité ou peindre dans l’obscurité, c’est déjà faire un choix, celui d’affiner sa vision extérieure ou bien celui de l’abandonner. La nuit permet, tant sur le plan physique que symbolique, ce « détachement du monde » si cher à la modernité. Le moment du crépuscule pourrait d’ailleurs être la parfaite métaphore de la volatile frontière entre figuration et abstraction.
À travers une approche liée à la perception de la nuit plutôt qu’à son iconographie, l’exposition se présente elle-même comme une expérience nocturne, une déambulation qui transforme le visiteur en noctambule, et qui transmet ce vertige que procure la nuit : vertige des sens, vertige intérieur, vertige cosmique. On avance dans l’exposition comme on avance dans la nuit. |
Peindre la nuit : [exposition, Metz, Centre Pompidou-Metz, 13 octobre 2018-5 avril 2019] [texte imprimé] / Centre Pompidou-Metz, Auteur ; Jean-Marie Gallais (1987-....), Directeur de publication, rédacteur en chef ; Serge Lasvignes (1954-....), Préfacier, etc. ; Emma Lavigne, Préfacier, etc. . - Metz : Centre Pompidou-Metz, 2018 . - 1 vol. (227 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 33 cm. ISBN : 978-2-359-83052-1 : 39 EUR Langues : Français ( fre) Mots-clés : | nuit peinture | Index. décimale : | CAT exp Catalogues d'expositions | Résumé : | La nuit se retrouve au cœur de débats actuels, qu’ils soient sociétaux (faut-il ouvrir les magasins la nuit ou la consacrer au sommeil ?), écologiques (comment limiter la pollution lumineuse qui nous empêche de voir les étoiles ou qui dérègle la vie animale ?), politiques (nuit debout, traversées clandestines de frontières) ou scientifiques (on repousse sans cesse notre connaissance de la nuit).
Ce monde de la nuit, avec tous ses questionnements, est omniprésent chez les artistes, notamment depuis la fin du XIXe siècle. La nuit a évolué et nous a transformés, à travers des révolutions majeures comme l’électrification et l’éclairage, la psychanalyse ou la conquête spatiale : autant de bouleversements dans la définition et le rapport que l’on entretient avec la nuit.
Source d’inspiration majeure de l’histoire de l’art, la nuit demeure aujourd’hui encore un terrain d’expériences fécond. Revenir à un sujet aussi vaste que la nuit permet de poser des questions essentielles sur notre condition et notre place dans l’univers, comme sur le rôle de l’art.
Si la proposition peut paraître d’emblée comme une contradiction, « peindre la nuit » se révèle au contraire riche de sens. Le titre contient volontairement une ambiguïté : peindre la nuit signifie soit représenter la nuit, soit peindre de nuit. Peindre l’obscurité ou peindre dans l’obscurité, c’est déjà faire un choix, celui d’affiner sa vision extérieure ou bien celui de l’abandonner. La nuit permet, tant sur le plan physique que symbolique, ce « détachement du monde » si cher à la modernité. Le moment du crépuscule pourrait d’ailleurs être la parfaite métaphore de la volatile frontière entre figuration et abstraction.
À travers une approche liée à la perception de la nuit plutôt qu’à son iconographie, l’exposition se présente elle-même comme une expérience nocturne, une déambulation qui transforme le visiteur en noctambule, et qui transmet ce vertige que procure la nuit : vertige des sens, vertige intérieur, vertige cosmique. On avance dans l’exposition comme on avance dans la nuit. |
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