Titre : | Heureux, les créateurs? : l'art à l'âge postmoderne, ses amis, ses faux amis, ses ennemis | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Paul Ardenne, Auteur | Editeur : | Lormont : Le Bord de l'eau | Année de publication : | [2015] | Collection : | La muette | Importance : | 1 vol.(268 p.) | Présentation : | cou. ill. coul. | Format : | 23 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-356-87484-9 | Prix : | 25 EUR | Langues : | Français (fre) Langues originales : Français (fre) | Résumé : | Qui est à ce jour l'artiste, et comment travaille-t-il ? Que fait la critique d'art, et de quelle façon ? Qu'est-ce qu'une exposition, une collection ? Quels sont les territoires de l'art, ses « champs », son ou ses peuples, ses appareils, son futur ? Comment le pouvoir de décision se distribue-t-il ? L'art contemporain se porte bien. On ne serait pourtant pas mécontent qu'il mène sa barque autrement. La bonne norme serait que l'artiste ait le pouvoir, et non d'abord ceux qui gravitent autour de lui. L'artiste contemporain n'a que des amis : critiques d'art, commissaires d'exposition, marchands, collectionneurs – tout ce beau monde le requiert, efficace et conciliant. Chacun de ces acteurs, dans le « système » de l'art, a sa place. Certains orientent le goût quand d'autres le construisent, le consacrent, le monnayent ou le confisquent à leur profit. Faut-il le rappeler : la création artistique n'est en rien un « pour soi ». Le simple fait qu'elle s'offre au regard d'autrui la définit d'office comme une pratique publique. Quel constat la période récente impose-t-elle ? Ceux qui gravitent autour de la création artistique ont sans doute pris trop d'ascendant sur celle-ci. Et acquis à la fin trop de pouvoir, à commencer par la détention de l'espace critique (revues, médias), de l'espace d'exposition (lieux d'art contemporain, biennales), de l'espace institutionnel (aide à la création, résidences d'artistes, commande publique), de l'espace matériel enfin (galeries, collectionneurs). L'artiste n'est plus le seul à avancer ses options, sa matière grise et son offre plastique. Le voici devenu non plus un décideur mais un outil. L'âge moderne, celui des manifestes, de l'arrogance intellectuelle, des experts omniscients, a fait son temps. Faire valoir un point de vue, dans notre moment postmoderne, consiste plus utilement à avancer des hypothèses. L'heure est aux vérités, au pluriel. Heureux les créateurs ? L'art contemporain irradie mais la mariée pourrait bien être trop belle, et quelque peu perverse. (note de l'éditeur) |
Heureux, les créateurs? : l'art à l'âge postmoderne, ses amis, ses faux amis, ses ennemis [texte imprimé] / Paul Ardenne, Auteur . - Lormont : Le Bord de l'eau, [2015] . - 1 vol.(268 p.) : cou. ill. coul. ; 23 cm. - ( La muette) . ISBN : 978-2-356-87484-9 : 25 EUR Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre) Résumé : | Qui est à ce jour l'artiste, et comment travaille-t-il ? Que fait la critique d'art, et de quelle façon ? Qu'est-ce qu'une exposition, une collection ? Quels sont les territoires de l'art, ses « champs », son ou ses peuples, ses appareils, son futur ? Comment le pouvoir de décision se distribue-t-il ? L'art contemporain se porte bien. On ne serait pourtant pas mécontent qu'il mène sa barque autrement. La bonne norme serait que l'artiste ait le pouvoir, et non d'abord ceux qui gravitent autour de lui. L'artiste contemporain n'a que des amis : critiques d'art, commissaires d'exposition, marchands, collectionneurs – tout ce beau monde le requiert, efficace et conciliant. Chacun de ces acteurs, dans le « système » de l'art, a sa place. Certains orientent le goût quand d'autres le construisent, le consacrent, le monnayent ou le confisquent à leur profit. Faut-il le rappeler : la création artistique n'est en rien un « pour soi ». Le simple fait qu'elle s'offre au regard d'autrui la définit d'office comme une pratique publique. Quel constat la période récente impose-t-elle ? Ceux qui gravitent autour de la création artistique ont sans doute pris trop d'ascendant sur celle-ci. Et acquis à la fin trop de pouvoir, à commencer par la détention de l'espace critique (revues, médias), de l'espace d'exposition (lieux d'art contemporain, biennales), de l'espace institutionnel (aide à la création, résidences d'artistes, commande publique), de l'espace matériel enfin (galeries, collectionneurs). L'artiste n'est plus le seul à avancer ses options, sa matière grise et son offre plastique. Le voici devenu non plus un décideur mais un outil. L'âge moderne, celui des manifestes, de l'arrogance intellectuelle, des experts omniscients, a fait son temps. Faire valoir un point de vue, dans notre moment postmoderne, consiste plus utilement à avancer des hypothèses. L'heure est aux vérités, au pluriel. Heureux les créateurs ? L'art contemporain irradie mais la mariée pourrait bien être trop belle, et quelque peu perverse. (note de l'éditeur) |
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