Titre : | Le musée sentimental d'Eva Aeppli : [exposition, Metz, Centre Pompidou-Metz, 7 mai-14 novembre 2022] | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Anne Horvath ; Chiara Parisi | Editeur : | Paris : Editions du Centre Pompidou | Année de publication : | 2022 | Importance : | 1 vol. (194 p.) | Présentation : | ill. en coul. | Format : | 32 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-359-83069-9 | Prix : | 40 EUR | Note générale : | Catalogue publié à l'occasion de l'exposition Le musée sentimental d'Eva Aeppli à Metz, Centre Pompidou-Metz, du 7 mai au 14 novembre 2022 | Langues : | Français (fre) | Index. décimale : | MON Monographie | Résumé : | Les nombreuses cartes de visite distribuées par Eva Aeppli – où elle se présente en « Consultante en Wouzi et Wouzi-Wouzi », « Philosophe », « Professeur de vie » ou encore en « Acrobate entre Ciel et Terre » – révèlent l’esprit singulier de cette artiste encore méconnue.
Née en 1925 à Zofingue, en Suisse, Eva Aeppli grandit à Bâle où elle suit l’enseignement anthroposophique de l’école de Rudolf Steiner. La période de la Seconde Guerre mondiale marquera durablement la jeune artiste qui, sous l’influence de son père, suit avec angoisse la progression nazie à travers l’Europe.
De ce traumatisme naît l’engagement sans faille d’Eva Aeppli, incarné en 1968 par l’installation qu’elle imagine en hommage à Amnesty International, puis par la création de sa propre fondation (Myrrahkir Foundation, basée à Omaha) qui combat l’oppression, la pauvreté et l’ignorance. L’être humain, l’universalité de la condition humaine, constitue ainsi, inlassablement, le dénominateur commun de chacune de ses créations.
Aeppli s’installe définitivement en France dès 1952, partageant tout d’abord un atelier avec son mari Jean Tinguely, à l’impasse Ronsin où Constantin Brâncusi vit alors. Les amitiés qu’elle lie à Paris – avec Daniel Spoerri, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Jean Pierre Raynaud ou encore Pontus Hultén – sont consignées dans les Livres de vie où elle accumule, entre 1954 et 2002, les photographies de ses œuvres, la correspondance avec son entourage et les projets artistiques de ses amis. Dans ces carnets s’esquisse le monde complexe d’Eva Aeppli, qui se nourrit autant de la solitude que du dialogue avec son cercle d’amis proches, avec qui elle noue ponctuellement des collaborations artistiques.
Connectée au monde de l’art parisien, tout en se refusant à rallier l’un des mouvements en vogue à l’époque, elle crée un corpus profondément original au moment où triomphent le Nouveau Réalisme, le Pop Art et l’abstraction lyrique. Si les premiers autoportraits, prenant la forme de dessins au fusain, dévoilent les sentiments personnels de l’artiste, les émotions que lui inspire le monde extérieur se déploient ensuite dans de grandes compositions à l’huile. Décrites par l’artiste comme de véritables « extensions de ses peintures », les premières figures textiles réalisées dans les années 1960 succèdent aux toiles. Les sculptures textiles à taille humaine sont ensuite réunies dans de grandes installations, parmi lesquelles La Table, le Groupe de 13 et le Groupe de 48 , qui seront présentées dans l'exposition.
En 1976, ses sculptures sont mises à l’honneur dans le Pavillon suisse de la Biennale de Venise et à l’ARC, à Paris. Au-delà de la reconnaissance institutionnelle, cette année marque également un tournant décisif dans la carrière de l’artiste, qui renonce au corps pour se concentrer uniquement sur les visages et les mains de ses sculptures. Les cycles des têtes – Les Planètes (1975 -1976), Les Signes du Zodiaque (1979 -1980), puis Quelques Faiblesses humaines (1993 -1994) – réalisées en soie puis coulées en bronze, démontrent enfin la fine observation d’Aeppli de la physiognomonie humaine, sa passion pour la multiplicité des caractères humains. |
Le musée sentimental d'Eva Aeppli : [exposition, Metz, Centre Pompidou-Metz, 7 mai-14 novembre 2022] [texte imprimé] / Anne Horvath ; Chiara Parisi . - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2022 . - 1 vol. (194 p.) : ill. en coul. ; 32 cm. ISBN : 978-2-359-83069-9 : 40 EUR Catalogue publié à l'occasion de l'exposition Le musée sentimental d'Eva Aeppli à Metz, Centre Pompidou-Metz, du 7 mai au 14 novembre 2022 Langues : Français ( fre) Index. décimale : | MON Monographie | Résumé : | Les nombreuses cartes de visite distribuées par Eva Aeppli – où elle se présente en « Consultante en Wouzi et Wouzi-Wouzi », « Philosophe », « Professeur de vie » ou encore en « Acrobate entre Ciel et Terre » – révèlent l’esprit singulier de cette artiste encore méconnue.
Née en 1925 à Zofingue, en Suisse, Eva Aeppli grandit à Bâle où elle suit l’enseignement anthroposophique de l’école de Rudolf Steiner. La période de la Seconde Guerre mondiale marquera durablement la jeune artiste qui, sous l’influence de son père, suit avec angoisse la progression nazie à travers l’Europe.
De ce traumatisme naît l’engagement sans faille d’Eva Aeppli, incarné en 1968 par l’installation qu’elle imagine en hommage à Amnesty International, puis par la création de sa propre fondation (Myrrahkir Foundation, basée à Omaha) qui combat l’oppression, la pauvreté et l’ignorance. L’être humain, l’universalité de la condition humaine, constitue ainsi, inlassablement, le dénominateur commun de chacune de ses créations.
Aeppli s’installe définitivement en France dès 1952, partageant tout d’abord un atelier avec son mari Jean Tinguely, à l’impasse Ronsin où Constantin Brâncusi vit alors. Les amitiés qu’elle lie à Paris – avec Daniel Spoerri, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Jean Pierre Raynaud ou encore Pontus Hultén – sont consignées dans les Livres de vie où elle accumule, entre 1954 et 2002, les photographies de ses œuvres, la correspondance avec son entourage et les projets artistiques de ses amis. Dans ces carnets s’esquisse le monde complexe d’Eva Aeppli, qui se nourrit autant de la solitude que du dialogue avec son cercle d’amis proches, avec qui elle noue ponctuellement des collaborations artistiques.
Connectée au monde de l’art parisien, tout en se refusant à rallier l’un des mouvements en vogue à l’époque, elle crée un corpus profondément original au moment où triomphent le Nouveau Réalisme, le Pop Art et l’abstraction lyrique. Si les premiers autoportraits, prenant la forme de dessins au fusain, dévoilent les sentiments personnels de l’artiste, les émotions que lui inspire le monde extérieur se déploient ensuite dans de grandes compositions à l’huile. Décrites par l’artiste comme de véritables « extensions de ses peintures », les premières figures textiles réalisées dans les années 1960 succèdent aux toiles. Les sculptures textiles à taille humaine sont ensuite réunies dans de grandes installations, parmi lesquelles La Table, le Groupe de 13 et le Groupe de 48 , qui seront présentées dans l'exposition.
En 1976, ses sculptures sont mises à l’honneur dans le Pavillon suisse de la Biennale de Venise et à l’ARC, à Paris. Au-delà de la reconnaissance institutionnelle, cette année marque également un tournant décisif dans la carrière de l’artiste, qui renonce au corps pour se concentrer uniquement sur les visages et les mains de ses sculptures. Les cycles des têtes – Les Planètes (1975 -1976), Les Signes du Zodiaque (1979 -1980), puis Quelques Faiblesses humaines (1993 -1994) – réalisées en soie puis coulées en bronze, démontrent enfin la fine observation d’Aeppli de la physiognomonie humaine, sa passion pour la multiplicité des caractères humains. |
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