Titre : | Joan Mitchell | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Michel Waldberg (1940-....), Auteur | Editeur : | Paris : Éd. de la Différence | Année de publication : | 1992 | Collection : | Mains et merveilles, ISSN 0989-3857 | Importance : | 347 p | Présentation : | ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. | Format : | 28 x 30 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 2-7291-0842-4 | Langues : | Français (fre) | Mots-clés : | Signes | Résumé : | On ne peut à cet égard qu'être d'accord avec Patrick Waldberg, auteur du principal livre qui soit consacré au peintre dans le domaine français (La Différence, 1992), quand il affirme que la peinture de Mitchell est écriture (et non discours, ajoute-t-il avec justesse à propos d'une peinture qui ne peut jamais être suspectée de bavardage). Son pinceau trace des signes mais des signes sensibles, qui ont de la chair, du corps. Ils ont aussi de la couleur et très tôt Joan Mitchell a développé tout un système de correspondances entre les lettres et les couleurs qui a de quoi étonner et qu'elle justifiait laconiquement en déclarant : « Je n'ai pas été habituée aux mots mais je suis littérale. » Ces signes sont des signes corporels, des signes musclés : il y a une détente du signe, il surgit, jaillit ; puis il y a une volupté du signe, il se détend, son tracé s'enroule, forme des volutes. Son coloris même passe d'un état de confusion qui présente une apparence chromatique terne et brouillée à de brusques éclats de couleur pure comme si une lutte se jouait entre l'extinction de la vie et les brusques élans du désir. Dans certaines toiles, plutôt rares, prédominant des champs colorés relativement homogènes comme dans The sky is blue, the grass is green (1972, ancienne collection Joan Mitchell) ou Barge péniche (1975, ancienne collection Joan Mitchell) ou encore Returned (série Canada, 1975, ancienne collection Joan Mitchell) dont on ne sait s'il faut les interpréter comme des blocs, des massifs qui structurent grossièrement la composition ou bien comme des ouvertures, des plongées au sein de la couleur, à la façon des toiles de Rothko qui avaient fait une si forte impression sur elle. |
Joan Mitchell [texte imprimé] / Michel Waldberg (1940-....), Auteur . - Paris : Éd. de la Différence, 1992 . - 347 p : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 28 x 30 cm. - ( Mains et merveilles, ISSN 0989-3857) . ISBN : 2-7291-0842-4 Langues : Français ( fre) Mots-clés : | Signes | Résumé : | On ne peut à cet égard qu'être d'accord avec Patrick Waldberg, auteur du principal livre qui soit consacré au peintre dans le domaine français (La Différence, 1992), quand il affirme que la peinture de Mitchell est écriture (et non discours, ajoute-t-il avec justesse à propos d'une peinture qui ne peut jamais être suspectée de bavardage). Son pinceau trace des signes mais des signes sensibles, qui ont de la chair, du corps. Ils ont aussi de la couleur et très tôt Joan Mitchell a développé tout un système de correspondances entre les lettres et les couleurs qui a de quoi étonner et qu'elle justifiait laconiquement en déclarant : « Je n'ai pas été habituée aux mots mais je suis littérale. » Ces signes sont des signes corporels, des signes musclés : il y a une détente du signe, il surgit, jaillit ; puis il y a une volupté du signe, il se détend, son tracé s'enroule, forme des volutes. Son coloris même passe d'un état de confusion qui présente une apparence chromatique terne et brouillée à de brusques éclats de couleur pure comme si une lutte se jouait entre l'extinction de la vie et les brusques élans du désir. Dans certaines toiles, plutôt rares, prédominant des champs colorés relativement homogènes comme dans The sky is blue, the grass is green (1972, ancienne collection Joan Mitchell) ou Barge péniche (1975, ancienne collection Joan Mitchell) ou encore Returned (série Canada, 1975, ancienne collection Joan Mitchell) dont on ne sait s'il faut les interpréter comme des blocs, des massifs qui structurent grossièrement la composition ou bien comme des ouvertures, des plongées au sein de la couleur, à la façon des toiles de Rothko qui avaient fait une si forte impression sur elle. |
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