Titre : | L' esthétique de la maladresse au cinéma | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Sarah Leperchey (1975-....), Auteur | Editeur : | Paris : L'Harmattan | Année de publication : | DL 2011 | Collection : | Champs visuels (Paris), ISSN 1269-7516 | Importance : | 1 vol. (279 p.) | Format : | 22 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-296-54172-6 | Prix : | 25 EUR | Note générale : | Bibliogr. p. 259-271. Vidéogr. p. 271 | Langues : | Français (fre) | Index. décimale : | THE C Théorie cinéma | Résumé : | La maladresse n'est pas envisagée ici comme un défaut.
En parcourant l'histoire du cinéma (de Man Ray à Jonas Mekas, de Renoir à Pialat), on découvre qu'il existe une maladresse délibérée, relevant d'un programme artistique, d'une visée esthétique. On sait que, dans le burlesque, la maladresse a un pouvoir libérateur : Buster Keaton, Charlot et Monsieur Hulot sont des saboteurs qui mettent à nu l'absurdité de notre quotidien. Certains réalisateurs ont exploité le potentiel subversif de la maladresse pour mettre en crise les conventions du " bien-filmer " traditionnel.
Dans les films de Jacques Rozier, la gaucherie (féconde) des personnages constitue une sorte de manifeste en faveur de l'" amateurisme " de la mise en scène. Comme chez Jean Rouch, Jean-Luc Godard ou Gilles Groulx, il s'agit de rejeter le savoir-faire attaché au réalisme classique pour instaurer un rapport plus authentique à la réalité. Le cinéma contemporain est tributaire de cet héritage ; la maladresse y est largement utilisée dans le but de " faire vrai ".
Une recherche plus approfondie montre que la maladresse recouvre encore d'autres enjeux : elle permet d'interroger les présupposés du médium cinématographique et, in fine, de désigner les limites de l'image, de montrer que quelque chose échappe - qu'il y a du non-visible, de l'insaisissable, de l'imprésentable. |
L' esthétique de la maladresse au cinéma [texte imprimé] / Sarah Leperchey (1975-....), Auteur . - Paris : L'Harmattan, DL 2011 . - 1 vol. (279 p.) ; 22 cm. - ( Champs visuels (Paris), ISSN 1269-7516) . ISBN : 978-2-296-54172-6 : 25 EUR Bibliogr. p. 259-271. Vidéogr. p. 271 Langues : Français ( fre) Index. décimale : | THE C Théorie cinéma | Résumé : | La maladresse n'est pas envisagée ici comme un défaut.
En parcourant l'histoire du cinéma (de Man Ray à Jonas Mekas, de Renoir à Pialat), on découvre qu'il existe une maladresse délibérée, relevant d'un programme artistique, d'une visée esthétique. On sait que, dans le burlesque, la maladresse a un pouvoir libérateur : Buster Keaton, Charlot et Monsieur Hulot sont des saboteurs qui mettent à nu l'absurdité de notre quotidien. Certains réalisateurs ont exploité le potentiel subversif de la maladresse pour mettre en crise les conventions du " bien-filmer " traditionnel.
Dans les films de Jacques Rozier, la gaucherie (féconde) des personnages constitue une sorte de manifeste en faveur de l'" amateurisme " de la mise en scène. Comme chez Jean Rouch, Jean-Luc Godard ou Gilles Groulx, il s'agit de rejeter le savoir-faire attaché au réalisme classique pour instaurer un rapport plus authentique à la réalité. Le cinéma contemporain est tributaire de cet héritage ; la maladresse y est largement utilisée dans le but de " faire vrai ".
Une recherche plus approfondie montre que la maladresse recouvre encore d'autres enjeux : elle permet d'interroger les présupposés du médium cinématographique et, in fine, de désigner les limites de l'image, de montrer que quelque chose échappe - qu'il y a du non-visible, de l'insaisissable, de l'imprésentable. |
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