Titre : | Renoir | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Anne Distel (1947-....), Auteur | Editeur : | Paris : Citadelles & Mazenod | Année de publication : | impr. 2009 | Collection : | Les Phares (Paris. 1990), ISSN 1152-0353 | Importance : | 1 vol. (399 p.) | Présentation : | nombreuses ill. en noir et en coul., jaquette et étui ill. en coul. | Format : | 34 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-85088-285-2 | Prix : | 184 EUR | Note générale : | Bibliogr. p. 391-392. Notes bibliogr. Index | Langues : | Français (fre) | Index. décimale : | MON Monographie | Résumé : | Quatre mille ! c’est le nombre d’œuvres attribuées à Renoir, dispersées dans tous les grands musées du monde. Cet artiste, dont le cercle d’amis s’étendait de Monet à Manet ou de Sisley à Caillebotte, ne voulait s’exprimer qu’à travers son art.
Est-ce la raison pour laquelle aucune monographie importante ne lui est consacrée ces dernières décennies ?
Voilà le défi enfin relevé. En analysant en détail ses soixante ans de travail ininterrompu, Anne Distel a dégagé l’immense intérêt de son œuvre : l’appel irrésistible des couleurs, l’approche sensuelle et naïve de sa peinture qui permet la compréhension immédiate du spectateur, des types simples, modèles d’atelier ou bourgeois, facilement accessibles. Ne nions pourtant pas les énormes écarts de qualité entre des œuvres de la même époque, qui ont nui à la réputation du peintre, faisant parfois oublier ses chefs-d’œuvre.
Grâce à Anne Distel renaît toute une époque : nous y voyons Charles Gounod encourager le peintre, Alfred Sisley devenir un intime, Frédéric Bazille, né comme lui en 1841, devenir proche, Daubigny et Corot le soutenir. Quant aux écrivains, ils ne sont pas en reste : Zola et Stéphane Mallarmé, Octave Mirbeau deviennent des défenseurs ardents. Nous participons à l’aventure, allant de cercles d’amis en Salons parisiens ou Expositions universelles, d’ateliers d’artiste en escapades bretonnes, italiennes, algériennes ou cagnoises. Le rôle des grands marchands voire de mécènes, tels Paul Durand-Ruel, Charles Ephrussi, Paul Berard, Albert Cahen d’Anvers, le docteur Barnes, Henri Rouart… tient une grande place dans ce récit. Admirons son œuvre comme l’a fait le grand historien d’art Elie Faure :
« Aimez-le pour ces bras épais, ces bouches bestiales qu’il aime, puisqu’il vous fait aimer, grâce à ce caraco malpropre où il a vu s’allumer des rubis, trembler des perles, flotter des opales, la poitrine dure et le cou robuste de cette jeune servante, près de laquelle vous alliez passer sans la voir. Souvenez-vous qu’il a fallu surprendre bien des regards sous des voilettes, de charmantes moues sur des lèvres, bien des abandons enivrés dans les bras du danseur ou sur la poitrine de l’amant, bien des rires et des sauts de petite fille éblouie, pour ne plus voir que ces vastes formes sommaires qui semblent concentrer, dans leurs épaisseurs battantes, le sang et le feu du soleil… Et demandez-vous quelle somme d’amour, de souffrance, de sagesse, il faut entasser dans son cœur pour être digne de rentrer dans l’innocence édénique ». |
Renoir [texte imprimé] / Anne Distel (1947-....), Auteur . - Paris : Citadelles & Mazenod, impr. 2009 . - 1 vol. (399 p.) : nombreuses ill. en noir et en coul., jaquette et étui ill. en coul. ; 34 cm. - ( Les Phares (Paris. 1990), ISSN 1152-0353) . ISBN : 978-2-85088-285-2 : 184 EUR Bibliogr. p. 391-392. Notes bibliogr. Index Langues : Français ( fre) Index. décimale : | MON Monographie | Résumé : | Quatre mille ! c’est le nombre d’œuvres attribuées à Renoir, dispersées dans tous les grands musées du monde. Cet artiste, dont le cercle d’amis s’étendait de Monet à Manet ou de Sisley à Caillebotte, ne voulait s’exprimer qu’à travers son art.
Est-ce la raison pour laquelle aucune monographie importante ne lui est consacrée ces dernières décennies ?
Voilà le défi enfin relevé. En analysant en détail ses soixante ans de travail ininterrompu, Anne Distel a dégagé l’immense intérêt de son œuvre : l’appel irrésistible des couleurs, l’approche sensuelle et naïve de sa peinture qui permet la compréhension immédiate du spectateur, des types simples, modèles d’atelier ou bourgeois, facilement accessibles. Ne nions pourtant pas les énormes écarts de qualité entre des œuvres de la même époque, qui ont nui à la réputation du peintre, faisant parfois oublier ses chefs-d’œuvre.
Grâce à Anne Distel renaît toute une époque : nous y voyons Charles Gounod encourager le peintre, Alfred Sisley devenir un intime, Frédéric Bazille, né comme lui en 1841, devenir proche, Daubigny et Corot le soutenir. Quant aux écrivains, ils ne sont pas en reste : Zola et Stéphane Mallarmé, Octave Mirbeau deviennent des défenseurs ardents. Nous participons à l’aventure, allant de cercles d’amis en Salons parisiens ou Expositions universelles, d’ateliers d’artiste en escapades bretonnes, italiennes, algériennes ou cagnoises. Le rôle des grands marchands voire de mécènes, tels Paul Durand-Ruel, Charles Ephrussi, Paul Berard, Albert Cahen d’Anvers, le docteur Barnes, Henri Rouart… tient une grande place dans ce récit. Admirons son œuvre comme l’a fait le grand historien d’art Elie Faure :
« Aimez-le pour ces bras épais, ces bouches bestiales qu’il aime, puisqu’il vous fait aimer, grâce à ce caraco malpropre où il a vu s’allumer des rubis, trembler des perles, flotter des opales, la poitrine dure et le cou robuste de cette jeune servante, près de laquelle vous alliez passer sans la voir. Souvenez-vous qu’il a fallu surprendre bien des regards sous des voilettes, de charmantes moues sur des lèvres, bien des abandons enivrés dans les bras du danseur ou sur la poitrine de l’amant, bien des rires et des sauts de petite fille éblouie, pour ne plus voir que ces vastes formes sommaires qui semblent concentrer, dans leurs épaisseurs battantes, le sang et le feu du soleil… Et demandez-vous quelle somme d’amour, de souffrance, de sagesse, il faut entasser dans son cœur pour être digne de rentrer dans l’innocence édénique ». |
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